Le dossier n'est pas neuf : cela fait des dizaines d'années que la création d'un nouvel espace pour le service Travaux de la Ville de Gembloux est sur la table. Les implantations actuelles des services techniques à la rue des Champs et à la chaussée de Wavre sont en effet vétustes. Là-dessus, tout le monde s'accorde. Par contre, le lieu retenu pour rassembler ces services dans des installations plus modernes et adaptées ne fait pas l'unanimité.
Un prix d'acquisition sous-évalué ?
Le projet s'implanterait entre la chaussée de Namur et la rue Rabauby. Une opportunité que les autorités ont saisie avec la construction d'un business park, à la campagne d'Enée. Elles ont prévu une charge d'urbanisme pour l'acquisition d'une parcelle d'un hectare et demi : la ville devrait débourser 344 500 euros pour devenir propriétaire de ce terrain estimé à plus d'un million d'euros. A l'heure d'approuver cette acquisition, les élus socialistes ont voté contre, ceux du MR et de DéFi se sont abstenus. En cause notamment, l'évaluation de la somme à débourser par la Ville : "Le nombre d'hypothèses émises pour arriver à ces 345 000 euros est grand. Vous jouez à la fléchette avec les finances communales, c'est dangereux" a notamment affirmé Alain Goda (MR). Marie-Paule Lengelé (PS) met en garde contre un possible assainissement résultant d'un ancien site de stockage d'hydrocarbures et dont les coûts n'auraient pas été pris en compte. "Le Collège doit veiller à ce que le vendeur prenne en charge l'éventuel coût de dépollution" soutient la conseillère socialiste. Elle relève également un avis négatif émis par le Département de la Nature et des Forêts de même que les aléas d'inondations. "Le promoteur propose de modifier des bassins d'orage. La Cellule Giser a remis un avis défavorable de même que le pôle gestion intégré des cours d'eau de la Province de Namur" a expliqué Marie-Paule Lengelé. "Ce dont tu parles concerne le quartier Enée, pas les parcelles que nous voulons acquérir. C'est normal d'avoir un permis modificatif en cours de chantier. La procédure est en cours. Les autorités communales et régionales seront attentives aux remarques. Nous veillerons à ce que les exigences environnementales soient respectées" lui a répondu Benoit Dispa (Bailli). "Pour le prix, nous avons fait appel à un bureau spécialisé. Il a validé les estimations. Un notaire nous a également fourni une analyse d'une vingtaine de pages. En toute hypothèse, le prix dont nous parlons devrait être un prix maximal" a poursuivi le bourgmestre. Il souligne aussi l'intérêt du lieu, central et proche des axes routiers. Une opportunité qu'il faudrait donc saisir sous peine de devoir encore attendre de nombreuses années une hypothétique alternative. "Si comme échevine de l'environnement, j'avais le moindre doute sur le lieu, je n'hésiterais pas à dire que ça ne va pas. Ce terrain est constructible. Si ce n'est pas la Ville qui s'en charge, ce sera quelqu'un d'autre. Ici, tout est étudié pour que la nature soit préservée au maximum." a complété Laurence Dooms (Ecolo).PIC et PIMACI, le "combo gagnant" pour la rénovation des rues gembloutoises
La rue Rabauby qui pourrait mener au futur hall des travaux devrait connaitre une rénovation d'ici 2024. Elle figure en tout cas dans la programmation 2022-2024 du PIC et PIMACI. Deux plans d'investissements que les autorités communales doivent combiner et qui leur permet de bénéficier de subsides régionaux (de 60 à 80% maximum du montant des travaux). Quatorze rues sont reprises dans la programmation. Parmi elles, il y a le réaménagement de l'Avenue de la Faculté. "C'est la plus emblématique du PIMACI dont l'objectif est l'intermodalité : la gare est à côté et c'est la rue où les cyclistes sont les plus nombreux. Le réaménagement concerne la portion du rond-point jusqu'à la partie déjà aménagée." explique Gauthier Le Bussy (Ecolo). [caption id="attachment_47163" align="aligncenter" width="300"]
Dans l'Avenue de la Faculté, les aménagements pour les cyclistes devraient être prolongés vers la gare.[/caption]
Le souhait des autorités communales est aussi d'aménager un trottoir et une piste cyclable sur une portion de la rue du Bordia. "Ce serait bien de la prolonger pour permettre aux cyclistes de rejoindre le Ravel et le club de football en toute sécurité" a suggéré Carlo Mendola (DéFI). Une proposition accueillie différemment sur les bancs du groupe Bailli. L'échevin Gauthier de Sauvage s'y est opposé, affirmant qu'il ne faut surtout pas encourager les cyclistes à prendre ce chemin mais plutôt les inciter à passer par la rue de Liroux et de la peau de chien. Le bourgmestre, quant à lui, semblait davantage séduit par la suggestion et a affirmé que la proposition serait analysée, reconnaissant par ailleurs l'état de délabrement de la rue de Liroux.
Tous les chantiers prévus dans ce programme ne seront sans doute pas réalisés d'ici 2024. "Il faudra peut-être plus de temps pour certains. A l'image de la rue Chapelle-Dieu qui faisait partie du précédent "PIC" et dont les travaux sont en cours. D'autres rues seront peut-être aussi ajoutées dans la programmation" tempère l'échevin des Travaux, Gauthier de Sauvage.
Tout comme l'école de Beuzet, la cour de récréation va être reconstruite.[/caption]
Selon l'échevin de l'Enseignement, les élèves devraient pouvoir intégrer la nouvelle école d'ici une bonne année. Gauthier de Sauvage a profité du point pour faire un état des lieux de la rentrée. 1125 élèves sont scolarisés dans les écoles communales de Gembloux. L'école de Corroy-le-Château n'a jamais accueilli autant d'enfants que cette année.
Le compte 2021 et la modification budgétaire du CPAS ont également été approuvés mercredi soir. MR et DéFI ont voté contre, le PS s'est abstenu. Nous en parlerons ce vendredi dans Invit'&Vous avec Isabelle Groessens, la présidente du CPAS.
La cour de récréation de l'école de Beuzet rénovée
C'était illusoire de penser qu'elle résisterait au chantier de la nouvelle école de Beuzet... et les craintes sont, sans surprise, confirmées. La cour actuelle va donc être démolie. Les élèves de maternelles et ceux de primaires auront chacun leur zone. Elles seront elles-mêmes partagées en plusieurs zones différenciées en fonction du type de jeux : ballons, psychomotricité, jeux calmes,... [caption id="attachment_47165" align="aligncenter" width="300"] Tout comme l'école de Beuzet, la cour de récréation va être reconstruite.[/caption]
Selon l'échevin de l'Enseignement, les élèves devraient pouvoir intégrer la nouvelle école d'ici une bonne année. Gauthier de Sauvage a profité du point pour faire un état des lieux de la rentrée. 1125 élèves sont scolarisés dans les écoles communales de Gembloux. L'école de Corroy-le-Château n'a jamais accueilli autant d'enfants que cette année.
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