
L'hiver se passe sans solutions, pour les derniers résidents du camping d'Alvau à Nil-Pierreux. La commune de Walhain a finalement choisi d'adhérer au plan Habitat permanent de la Wallonie, dans l'espoir d'obtenir un soutien financier. Mais ce ne sera pas suffisant.
Journée grise et neige fondue dans les allées criblées de trous du camping d'Alvau. Au pied de la tour, les résidents permanents s'interrogent toujours sur leur sort. Sommés de quitter les lieux depuis le retrait de l'agrément touristique en mai 2022, ils ne se voient proposer aucune solution. Sur le marché privé, les logements sont inabordables. L'horizon n'est pas plus dégagé du côté des logements sociaux ou du camping résidentiel, tous deux étouffés par la forte demande.
Le camping d'Alvau est au point mort
La commune de Walhain a lâché du lest et n'impose aucun ultimatum aux habitants. Mais sa marge de manœuvre est étroite. Fin 2022, le conseil communal a demandé à la Wallonie d'adhérer au Plan habitat permanent 2022-2025. En retard. Car un an plus tôt, Walhain ne souhaitait pas proposer sa candidature. L'intervention du Commissariat Général au Tourisme a changé la donne. Le camping ne peut plus être considéré comme un lieu de villégiature. En adhérant, même tardivement, au plan wallon, la commune espère obtenir des subsides pour renforcer son personnel et trouver un conciliateur. Elle pourra aussi, via une prime à la démolition, aider les résidents qui souhaitent quitter les lieux et refermer les traces de leur passage à Nil.
L'adhésion au Plan wallon ne va finalement pas changer grand-chose. Le marché du logement, en Brabant wallon, restera difficile d'accès pour ces résidents en situation précaire. Seule certitude : il n'y aura pas d'expulsion. La commune le répètera encore lors des réunions qu'elle tiendra désormais régulièrement avec les principaux concernés. La prochaine est prévue "fin février, début mars", promet le bourgmestre Xavier Dubois (Avenir communal).
Recommandations
